Open/Close Menu Le Centre de Santé Dentaire Blaise Pascal, situé à Tours, spécialiste des soins, de la chirurgie, des implants dentaires et du détartrage à prix low cost...

Le premier Centre de santé dentaire de l’ouest vient d’ouvrir, à Tours, avec des prestations et prix défiant toute concurrence.

La profession grince des dents.

Il sourit de toutes ses dents, François-Xavier Barrière, en ce jour d’inauguration de son Centre de santé dentaire, premier du genre en Indre-et-Loire et dans le « quart ouest » de la France.

Et pour cause. « A l’ouverture, en avril dernier, nous avions déjà deux mois de rendez-vous d’avance. La demande est forte ! », raconte le président de cette structure propre comme un sou neuf, dotée d’équipements dernier cri et animée par un personnel très accueillant.

Ce centre « low cost » casse-t-il les prix ? François-Xavier Barrière se défend :

Low cost, oui, mais on n’est pas chez Lidl ici, il n’y a pas de palettes ni de marchandises.

La force de son établissement ?« Nous mettons à disposition quatre cabinets dentaires, plus un bloc de chirurgie. Chaque cabinet est constitué d’une équipe, un chirurgien-dentiste (inscrit au Conseil de l’ordre, évidemment), une assistante opératoire diplômée, ce qui permet de travailler à quatre mains, et une conseillère clinique qui suit le dossier administratif et parlera au patient avec ses mots à elle, simplement. Le praticien, lui, ne se concentre que sur ses soins. »En clair, efficacité rime avec rentabilité.

Autre carte maîtresse du Centre : « On prend les patients sur deux ou trois heures si nécessaire, pas une demi-heure, ce qui leur évite de revenir sur huit ou dix séances et de stresser autant de fois ! »

Cette « grande surface » de la dentisterie, qui ferme les mercredis (pour pratiquer de la chirurgie) et les week-ends, est pointée du doigt par les « petits » libéraux.

Son « patron » se défend : « On accueille tous les patients, même les CMU, et on traite les urgences dans la journée.

Oui, nous avons bénéficié d’une belle subvention pour ouvrir,une aide dite de «  revitalisation  »(grâce à Michelin qui, fermant à Joué-lès-Tours, est obligé de financer d’autres projets d’entreprise), et nous pouvons promouvoir notre activité grâce à la nouvelle loi de santé.

J’ai eu l’accord du préfet, de la ministre Marisol Touraine. Nos Centres font hurler nos collègues libéraux mais arrangent bien les autorités de tutelle car nos tarifs permettent l’accès aux soins au plus grand nombre. Puis, on ne fait que répondre à la pénurie de dentistes. Les nôtres sont payés 5.000 € net par mois pour 35 heures », conclut François-Xavier Barrière, vraiment très souriant.

Dent pour dent

Un « low cost » dentaire en Touraine, et cela débouche forcément sur une grosse polémique. C’est toute la profession qui est sur les dents, soit 320 libéraux, les « artisans » du métier. Le voisin du nouveau Centre de soins dentaires de Tours, rue Blaise-Pascal, est un autre équipement de santé qui réunit 12 radiologues sous le même toit. A Tours toujours, il y a aussi une « boutique » low cost d’avocats. On pourrait ainsi multiplier les exemples. Dans la santé comme dans le commerce, l’agro-alimentaire, le vestimentaire ou le bâtiment, on ne fait plus dans la dentelle « mais dans l’abattage, le bas de gamme, la quantité au détriment de la qualité », regrette ce chirurgien-dentiste tourangeau, qui perd tout son mordant face à l’état de l’économie et à l’évolution de la société.

Olivier Pouvreau